Palestine
33 tel
et fax : 05 56 62 05 78
jacques.salles@wanadoo.fr
http://palestine33.chez.tiscali
Condensé
du rapport hebdomadaire du 12 au 18 décembre 2002
issu
par le « Palestinian Center for Human Rights » de Gaza
![]() | Jeudi
12 –13h00- 6 tanks et un bulldozer pénètrent à 100m dans le bloc
« J » du camp de réfugiés de Rafah et ouvrent le feu. AHMED AL
SOUFI, 21 ans,
est blessé d’une balle dans le dos. Le bulldozer aplatit les
maisons de KAYED BARTHOUM qui logeait 6 personnes et celle de SUHEILA
BARTHOUM , également 6 personnes : elles étaient trop proches du
« mur de fer » construit à 30m à l’intérieur du territoire
palestinien. 500m sont déjà construits en retrait des blocs « J, L
et O » du camp de réfugiés de Rafah. |
![]() | Il
est tard ce jeudi soir. L’occupant surveille la frontière est avec l’Israël
à la hauteur de Gaza ville. 5 jeunes palestiniens essayent de s’infiltrer
en Israël pour y trouver du travail. Ils s’apprêtaient à franchir le
poste frontière de Al Mentar quand un tir d’artillerie constitué de différents
calibres de projectiles s’abat sur eux. Les 5 sont tués sur le coup. En
plus de ce crime collectif, l’occupant interdit le ramassage des corps :
des ambulances et des équipes de secours s’étaient avancés dans la nuit
mais elles ont du faire demi tour compte tenu des tirs nourris dirigés sur
elles. Ce n’est que le vendredi que les 5 corps ont pu être récupérés.
Ils étaient à 300m du poste frontière. L’hôpital Nasser a reconnu le
corps de MOHAMMED AL ASTAL, 29 ans, coupé en deux. ‘ASSAF’, 25 ans,
AHMED, 19 ans, MOHAMMED, 21 ans et AHMED, 35 ans, tous de la famille AL
ASTAL ont été déchiquetés ou désarticulés sous les tirs d’obus des
tanks. |
![]() | 00h00-
2 tanks et 2 bulldozers blindés se déplacent de la colonie de Netzarim
vers la localité de Al Mughraqa au sud de Gaza ville. 3 maisons appartenant
aux familles ABU LEILA, sont détruites et ½ hectare de citronniers est défoncé |
![]() | vendredi
–09h00- même déploiement de forces au même endroit. ½ hectare de
citronniers est défoncé. Les routes et les chemins de Al Mughraqa sont
rendus inutilisables par des fossés et des monticules de sable aménagés
par les bulldozers. La canalisation principale d’alimentation en eau est
crevée en plusieurs endroits. Des murs de façades et d’enceintes sont
mis à bas pour permettre une meilleure circulation des tanks |
![]() | A
la même heure, au S.E. de Deir Al Balah, un bulldozer pénètre à 100m
dans la localité de Boba. ½ hectare de cultures est saccagé : des
oliviers et des serres abritant ail et oignons. La réserve d’eau est détruite. |
![]() | Samedi
–04h30- 2 bulldozers reviennent sur Al Mughraqa. Plus de 4 hectares de
citronniers et d’oliviers sont défoncés. Accompagné de chiens,
l’occupant encercle et fouille la maison de MOHAMMED AL ZAHHAR. Ses 26
occupants sont parqués dans une pièce. De même pour la maison de YOUSEF
ABU RABI’.
La population du secteur est prévenue par haut parleur que si des
brigades de résistants continuent de s’attaquer aux sites militaires israéliens
de ce secteur, toute la population serait expulsée. |
![]() | Dimanche
–16h00- 2
bulldozers, 4 tanks et 15 jeeps pénètrent à 150m dans la localité de
‘Oreiba au N.O. de Rafah. 14 maisons sont totalement détruites, 7 serres
aplaties, une laiterie et une forge réduites en gravas. Auparavant la
population avait été sommée de quitter les lieux sans rien prendre. 4
femmes en ont fait des crises cardiaques. Hospitalisées leur état est
stationnaire. Une équipe de la télé palestinienne qui était sur les
lieux a été sommée de détruire ses prise de vue. Les 14 maisons
abritaient un total de 86 personnes. Il faut mentionner qu’ordre avait été
donné à ces 86 personnes de quitter leurs maisons le vendredi, jour où
elles devaient être détruites. L’opération n’a eu lieu que 48 heures
plus tard. Aucun avis d’expulsion écrit n’ayant été délivré les intéressés
ne peuvent pas intenter une action en justice. |
![]() | -17h00-
L’occupant assure la veille à la frontière égyptienne au sud de Rafah.
Il ouvre le feu sur SAWSAN AL SALAQ, 13 ans et sur HIKMAT, 12 ans, sa sœur
. Elles sont blessées à la poitrine et à la tête alors qu’elles étaient
dans leur maison à 500m de la frontière. Les ambulances étant interdites,
des voisin ont bravé les tirs pour les mener à l’hôpital dans leurs
voitures. Leur état étant sérieux il est décidé de les mener à l’hôpital
Shiffa de Gaza mais au poste de contrôle de Al Matahen l’attente a rendu
leur état encore plus critique. C’est tous les jours que ce secteur est
la ciblez de bombardements et de tirs injustifiés |
![]() | lundi
–01h00- Depuis la colonie de Neve Dekalim l’occupant tire sur le bloc
« I » du camp de réfugiés de Khan Younis. Des balles de gros
calibre et des éclats d’obus blessent BASSEMA HUNEIDEQ, 19 ans et RIADH
MANSOUR, 25 ans. Les dégâts sont importants. |
![]() | Mardi
–03h00- Une
unité d’infanterie appuyée par 3 tanks pénètre à 300m dans Wadi Al
Salqa au sud de Deir Al Balah. 2 maisons des familles ABU QASSEM sont cernées,
les occupants regroupés dans une pièce. Utilisant NABIL ABU QASSEM comme
bouclier humain de protection l’occupant se livre à une fouille méticuleuse
en détruisant tout ce qui lui résiste. RASMI, 52 ans et son fils MOHAMMED,
17 ans, sont embarqués |
![]() | 15h00-
Positionné sur la frontière égyptienne l’occupant tire sur les localités
de Al salam et de Al Brazil. ISMAEL SHA’ER, 5 ans, prend une balle dans la
jambe alors qu’elle était avec sa mère dans sa maison située à 1.000m
de la frontière. |
![]() | 18h00-
L’occupant pénètre alors dans al Salam et les bulldozers blindés
entreprennent la destruction de 6 maisons. L’opération durera jusqu’au
lendemain 10h00.
Les 54 occupants des familles MANSOUR, SHAQFA, ‘AWADH et JARWANA
doivent assister à leur destruction : ces familles avaient déjà été
expulsées pour une démolition qui tardait à se faire et elles étaient
revenues |
![]() | 23h00-
Depuis la colonie de Neve Dekalim l’occupant ouvre le feu sur le camp de réfugiés
de Khan Younis. Un obus s’abat sur la maison de ‘ESSAM ZEIDAN. Son fils
JAWAD, 16 ans dormait dans la chambre où l’obus est tombé. Transporté
à l’hôpital par ses frères, il y décède ¼ d’heure plus tard..
SHEHDA SAHLOUL, 65 ans, est blessée en plusieurs endroits du corps par des
éclats d’obus. |
![]() | Mercredi
– 01h00- L’occupant tire depuis son poste de Zo ‘Rob sur le square de
la ville. MOHAMMED AL DABBAS, 27 ans, est touché |
![]() | 14h35-
la localité de Al Salam est à nouveau l’objet de tirs.
‘ALAA’AL SIDOUDI, 15 ans,
jouait avec ses copains à 250m de la frontière quand il prend une
balle de gros calibre en plein cœur. Transporté à l’hôpital il y décède
malgré tous les efforts déployés pour le sauver |
![]() | Lundi
–07h30- HASSAN
ABU SHALLOULA, 22 ans,
sort pour soigner soin âne qui avait été blessé dans la nuit par
un éclat d’obus. Son pacage est à 10m de la colonie de Neve Dekalim. Le
voyant approcher l’occupant lui tire dessus. HASSAN tombe et saigne
pendant un quart d’heure sans que personne ne puisse approcher vu
l’intensité des tirs. Lorsque les tirs ont cessé HASSAN était mort
d’une balle en pleine tête. HASSAN était le frère de MOHAMMED qui lui-même
avait été tué le 7 octobre |
![]() | 20h00-
‘EID ABU HILAL, 22 ans, handicapé mental, erre à proximité du
poste frontière avec l’Égypte. L’occupant intrigué par sa démarche
lui tire plusieurs balles dans le corps. Aussitôt une ambulance se présente
mais l’occupant lui tire dessus. Elle doit faire demi tour.
A 10h00 le mardi, l’ambulance peut enfin prendre le corps. Selon
l’ambulancier le corps a été ramassé à 15m du poste frontière et pour
relever le corps il a fallu que lui-même et ses collègues de l’ambulance
se dévêtissent
et fassent le tour du tank de garde, les mains en l’air.
Le quotidien israélien « Yediot Aharonot » titrait :
les forces de l’armée israélienne ont abattu un palestinien à la frontière
égyptienne qui se précipitait sur un de nos tanks pour le faire exploser
avec une bombe qu’il tenait à la main. |
![]() | Lundi :
le barrage de Al Tuffah entre Khan Younis et Al Mawasi a été fermé toute
la journée. Des douzaines de gens qui ne pouvaient pas rentrer chez eux ont
été hébergés par des connaissances. L’humiliation subie était à son
comble. |
![]() | Toute la semaine, les barrages de Abu Hulli et de Al Matahen ont été fermés chaque jour pendant de nombreuses heures. Les voitures ont été fouillées, les contrôles d’identité interminables, le nombre d’arrestation impossible à chiffrer. Dimanche à 21h30 l’ambulance qui transportait SAWSAN AL SALAQ, 13 ans, blessée d’une balle dans la poitrine à Rafah, a été mise sur une voie de garage. Les 2 docteurs, l’infirmière et le chauffeur ont été déshabillés et insultés. Ils n’ont pu reprendre la route qu’à 24h00 |