le
témoignage de Nacer
Un
témoignage sur une situation kafkaïenne, sur la survie d’un peuple écrasé
par une armée qui a perdu ses repères, une armée de tortionnaires, de
sadiques.
Un
témoignage sur une situation ridicule de colonisation passéiste ;
colonisation d’un autre âge dont l’occident s’est délesté et dont les
pays du monde entier ont compris l’injustice et l’inutilité.
Un
pays, pratiquement le seul, surarmé, aidé, soutenu et encouragé par la plus
grande puissance mondiale, colonise actuellement un peuple de la manière la
plus vile, un peuple sans réelle défense,
livré à lui-même, sans soutien.
Le
cynisme américain est à son paroxysme : soutien indéfectible à Sharon
tout en votant les résolutions demandant l’évacuation des territoires. En
bruit de fond, les dirigeants européens émettent quelques protestations
verbales lorsque la situation devient alarmante. Les pays arabes, quant à eux,
brillent par leur absence et leur division. Le réveil de la rue arabe permettra
peut-être l’émergence de dirigeants responsables, moins inféodés aux
puissances, capables d’exiger une solution acceptable, juste. Enfin les résolutions
de l’ONU (181, 194, 242, 338, 3236, 1322…) restent sans application et sans
effet dès qu’il s’agit d’Israël.
Si
un calme apparent règne sur la vieille ville de Jérusalem, truffée de caméra,
envahie par les soldats et les services de sécurité, encerclée par les points
de contrôle, la population est probablement la plus stressée de toute la région.
Les Israéliens, provocateurs, dans la tenue révélatrice de leur identité et
de leur confession, bien encadrés par des hommes en armes, narguent les
Palestiniens jusque dans leurs quartiers, aux abords des mosquées et des églises,
leur montrant avec arrogance
qu’ils sont libres d’aller et venir… qu’ils sont chez eux. Ne soyons pas
dupes, cette ville-prison enferme autant les Palestiniens que les Israéliens ;
les premiers sont constamment soumis à des contrôles humiliants et sévères,
les seconds ne se déplacent qu’entourés de gardes armés.
Les Palestiniens, musulmans ou chrétiens, sont à première vue libres de leurs mouvements, de sorte que notre impression de départ est que les juifs toujours « victimes d’une population qui ne cesse de les détruire » ne doivent leur survie qu’à la protection de l’armée.
Au
bout de quelques jours, on décode la réalité du quotidien des palestiniens.
On comprend alors le sens du quadrillage de la ville par l’armée et la police
Il s’agit de faire accepter au corps social de la cité une « greffe »
de rabbins, d’écoles talmudiques et d’extrémistes religieux à coups
d’injections de militaires et de
milices en tous genres. Les achats d’immeubles à une population appauvrie et
les expropriations viennent compléter cet acharnement. Mais le phénomène de
rejet est irréversible : la nature humaine reprend ses droits.
On
réquisitionne, on expulse, on emprisonne, on surtaxe la moindre surface
habitable ou commerciale pour récupérer le plus d’espace possible, c’est
la stratégie d’occupation du terrain par tous les moyens. L’autorité
locale est absente quant à ses obligations : nettoyage, réhabilitation…mais
très présente quand il s’agit de détruire les maisons palestiniennes, de
refuser les permis de construire, d’édifier des routes ( toujours sur des
terres palestiniennes !) ui morcellent le territoire, de planifier et d’établir
de plus en plus de colonies sur des terres confisquées, sur les rares espaces
verts…Le paysage est défiguré. Les soldats, polices et milices armées complètent
l’exécution du plan : brimades, contrôles tatillons, arrestations
arbitraires, plaisanteries douteuses, provocations, présence voyante et
ostentatoire.
On
fait en sorte que la population locale se lasse, quitte les lieux afin qu’elle
soit remplacée par les plus extrémistes des juifs qui, bien protégés, feront
subir une vie d’enfer aux palestiniens qui résistent : c’est une
politique d’usure, une politique du fait accompli comme partout ailleurs dans
les territoires occupés.
Jérusalem
est une ville exceptionnelle, aucune autre ville ne dégage autant de charme et
de beauté. Imaginez le désastre si elle était accaparée et réservée aux
seuls israéliens. La communauté internationale n’a pas le droit de fermer
les yeux ; elle a le devoir de protéger le patrimoine architectural et
religieux ainsi que la composante humaine qui donne vie à cet espace unique
dont l’histoire est revendiquée par plusieurs milliards
de chrétiens et de musulmans
et quelques millions de juifs, soit plus de la moitié de l’humanité.
En sortant
de la vieille ville, entourée de ses remparts, on aperçoit à
l’ouest, la Jérusalem israélienne défigurée par ses tours en béton, ville
nouvelle avec une présence policière très visible à chaque carrefour. Les
services de sécurité en civil doivent être aussi nombreux. Un sentiment de
malaise nous oblige à abréger
l’incursion et à revenir sur Jérusalem-est.
Voici
le Mont des oliviers, paisible, presque inhabité, occupé à flanc de colline
par le cimetière juif et l’église orthodoxe russe, accueillant à ses pieds
le tombeau de Marie. Sur les hauteurs, s’élève l’église Sainte Madeleine.
Tout cela fait face au cimetière musulman adossé aux remparts de la vieille
ville. Près de la mosquée El Aqsa, séparé par la superbe esplanade, le Dôme
du rocher illumine par son éclat doré ces lieux millénaires.
D’un
regard circulaire, on découvre, le
cordon de colonies qui ceinture toute cette partie Est de la ville, comme pour
l’enfermer. Ces lotissements tous identiques avec leur toit rouge, ressemblent
à des constructions de légo, sans harmonie ni respect de l’architecture
locale. Ils surplombent les habitations palestiniennes dont le nombre
s’amenuise au fur à mesure des expropriations et des destructions. Les Israéliens,
non contents de spolier la vieille ville, consolident leurs acquis en
s’installant sur les hauteurs qui ne leur appartiennent pas.
Faut-il également parler de la
multitude de problèmes administratifs qui rendent insupportables le quotidien
des palestiniens : demande de permis de construire impossible à obtenir,
laisser passer, double nationalité, aides sociales réservées aux seules
personnes ayant fait leur service militaire (depuis 1980, celui-ci est ouvert
aux palestiniens mais non obligatoire, mais qui voudrait servir, ou sévir,
contre son propre peuple). Tout est étudié pour faire éclater la communauté
palestinienne. Situation complexe, inextricable, insoutenable, révoltante.
Quelle patience : elle est légendaire au Moyen-Orient ; quel européen
supporterait longtemps cet état de fait. Le chaudron ne tardera pas à
exploser, moi qui ne suis là que depuis quelques jours …
Une
prison à ciel ouvert, cette expression devenue lieu commun n’est pas exagérée ;
la bande de Gaza est en effet une immense prison ; espace enclavé par la
force alors qu’il est, naturellement, ouvert vers le monde : à l’ouest
par la méditerranée, au sud par l’Egypte, au nord et à l’est par Israël.
Cerné par les forces israéliennes de toutes parts, la marine contrôle la mer,
l’armée fait barrage aux frontières terrestres et à l’intérieur même du
territoire, l’aviation militaire interdit l’espace aérien par ses F16 et
ses « apaches »….reste cependant le sous-sol !!!
Toutefois,
un point de passage demeure, le seul qui permette d’entrer et de sortir :
le poste frontière d’Eretz, unique ouverture qui nous a permis d’aller
vivre 5 jours le quotidien des gazaouis. Il est interdit aux palestiniens de
l’emprunter quel que soit leur lieu de résidence ou leur raison de déplacement.
On se retrouve donc dans un espace vide de tous civils mais remplis de soldats
La
bande de Gaza, c’est aussi la plus forte densité de population au monde :
1 200 000 palestiniens s’entassent sur un territoire de 40 km de long sur 6 de
large, amputé de 40% de sa surface la plus fertile par les colonies israéliennes.
Gaza
ville : rien ne distingue
cette métropole des grandes villes des pays du sud :
avenues poussiéreuses, constructions en chantier… circulation
automobile anarchique, enfants à
profusion…un hôpital, une université…
Passé
les boulevards, on pénètre dans les camps de réfugiés qui ne sont que le
prolongement de la ville, sorte de banlieue. Une famille, composée d’une
maman et de ses 4 enfants (le père est absent comme dans beaucoup de familles
palestiniennes, en prison ou tué), nous accueille dans la pièce qui lui sert
de maison . L’aîné des garçons âgé de 14 ans a été tué : révolté
par l’assassinat de son camarade de classe il s’en est allé jeter des
pierres à la face des tueurs d’enfants, il n ‘ a pas été épargné.
Le revenu de la famille s’élève à 150 dollars par mois versés par les
organisations humanitaires ; il
faut faire avec, mais il faut vivre aussi .
Malgré la pauvreté, la grande majorité des enfants est scolarisée.
D’autres sont plus malheureux encore, telle cette famille vivant dans 2 pièces séparées par une courette qui sert aussi de cuisine ; la maman, ses enfants dont 3 âgés d’une trentaine d’années, et ses petits enfants cohabitent et se soutiennent dans cet espace réduit. Oubliant leurs conditions de vie précaires, ils évoquent la situation actuelle et les éventuelles solutions. Les hommes qui ont tous connus 3 à 5 ans de prison, n’ont plus rien à perdre, ils sont prêts à tout, même à mourir. L’un d’entre eux nous confie : « Nous désirons une autre vie pour les générations à venir avec un minimum de dignité et de liberté. C’est dans cet optique que nous éduquons nos enfants en maintenant la flamme de la révolte allumée ».
Dans
ces discussions très animées les femmes ne sont pas à l’écart,
s’interrogeant sur la cécité du monde : comment une injustice si
flagrante ne suscite pas une réprobation et une révolte mondiales ? Elles
fustigent encore plus les dirigeants arabes et les Etats-Unis, les premiers pour
leur silence assourdissant, les seconds pour leur soutien sans réserve à la
politique israélienne.
Tous sont également très sensibles au terme « terroriste ». Ils ne comprennent pas comment des actes de résistance, droit inscrit dans les conventions internationales sont qualifiés d’actes terroristes. ; les peuple palestinien serait-il le seul à devoir subir l’agression, l’oppression, l’occupation sans pouvoir se révolter ? les Israéliens seraient-ils les seuls à avoir le droit d’utiliser les armes en prétendant être les uniques et éternelles victimes. Monopole jalousement gardé, farouchement défendu. C’est bien vite inverser les rôles. Mais il est vrai que la victimisation permet d’avoir la compassion, la sympathie….et les média, c’est la tâche constante d’Israël et de ses relais en Occident.
Cette fameuse étiquette de terroriste qui veut englober tout un peuple et chercher à le déshumaniser en le faisant passer pour barbare et violent, donne alors le droit, dans un contexte de lutte contre le terrorisme internationale, aux pires exactions de la part des israéliens : punitions collectives, maisons bombardées, champs saccagés, arbres arrachés par milliers, puits et canalisations détruits… On diabolise les Palestiniens et toutes les barbaries commises sont justifiées et passées sous silence.
Sans
doute plus que les Palestiniens des autres territoires, les réfugiés des camps
sont épuisés par une situation qui n’est que le fruit d’une grande
injustice, d’une spoliation de leurs biens et de leurs droits. Ils veulent
montrer au monde qu’ils sont pacifiques, mais découragés par tant de
promesses non tenues durant le processus d’Oslo, ils ne comptent plus que sur
eux-même et sont profondément déterminés à lutter jusqu ‘au bout.
Ils
ont compris aussi que l’intention des israéliens n’est pas de régler le
problème sur la base d’intérêts communs équitables, mais est une volonté
de domination coloniale par le
morcellement de leur territoire et la tentative de les diviser.
En
pénétrant plus profondément dans le camp nous découvrons toujours plus de précarité
et de misère : les rues sont tellement étroites que l’on ne peut les
emprunter qu’en file indienne. La pièce attribuée en 48 par l’UNRWA à
chaque famille de réfugiés est agrandie sur le seul espace disponible :
la rue. On compte maintenant 3 à 4 générations dans cette concentration
urbaine. L’organisation sociale et familiale est parvenue à maintenir jusque
là une cohésion dans le groupe : on supporte mieux les privations
ensembles, et la notion de respect
du géniteur ou de l’aîné l’emporte encore sur l’individualisme. Les
humiliations quotidiennes subies par les parents font que le statut social du père
et du grand-père se dégrade ; on comprend alors mieux cette volonté
d’en découdre de l’ enfant, armé de ses pierres et de ses cailloux. Le résistant
c’est lui, il a pris le relais des aînés emprisonnés, torturés, tués.
Le
problème économique est un sujet particulièrement
épineux dans cette contrée. Les ouvriers travaillant habituellement en
Israël sont depuis longtemps interdit de séjour dans ce pays. D’autre part,
la destruction des exploitations agricoles, le déracinement d’arbres, l’arrêt
des constructions, l’isolement des villes
et villages ainsi que l’empêchement de se déplacer, font
qu’aujourd’hui, le taux de chômage atteint 70% de la population active,
sachant qu’un actif travaille en moyenne pour 6 personnes.
Tous
ces inactifs forcés ruminent les conditions
d’existence inhumaines qui leurs sont imposées par l’armée et le pouvoir
israélien. Pourtant la violence dont on parle tant est contenue. Comment
expliquer, malgré cet état de fait, la quasi-inexistence de la délinquance :
pas d’agressions, pas de criminalités. Même la résistance violente à l’égard
d’Israël est limitée, l’espoir les fait patienter : persuadés
de la justesse de leur cause, ils croient fermement au règlement proche
du problème.
En
Palestine, on a coutume de dire qu’on sait à quelle heure on part mais on
ignore à quelle heure on arrive. Al Quarara, petit village jumelé avec St
Pierre d’Aurillac où nous menons quelques actions de solidarité, est distant
de Gaza d’un peu moins de 30 km ; en voiture, nous avons mis 8 heures
pour parcourir cette distance. Les points de passage, ces fameux check point,
ouverts ou fermés selon le bon vouloir de l’armée, peuvent être franchis
une heure le matin et une heure l’après-midi sans que soit précisé le
moment. La situation, à ces endroits est surréaliste : arrivés en
voiture, il faut en descendre, franchir le point de passage à pied et reprendre
un autre moyen de transport. S’il en
va ainsi pour les personnes, il en est de même pour les marchandises qui
doivent être déchargées à l’entrée et rechargées dans un autre véhicule
à la sortie du check point. Inutile d’épiloguer sur la perte de temps et de
fatigue que cela engendre !!!
La
bande de Gaza, territoire palestinien reconnu, est une région essentiellement
agricole. Les colonies qui la morcellent nous sont inaccessibles. Les routes qui
les relient nous sont interdites, comme elles le sont depuis toujours aux
palestiniens contraints à l’utilisation de chemins de contournement. 6000
colons occupent et exploitent 40% de la bande de Gaza. Ils étendent et élargissent leur « propriété » en
s’accaparant toujours plus d’espace, pris par la force sur les terres
palestiniennes.
L’eau
est honteusement spoliée et sa qualité est fortement dégradée. Les Gazaouis
n’ont droit qu’à une eau saumâtre, conséquence des multiples forages
programmés par le pouvoir colonial.
Les
paysans que nous avons rencontrés nous montrent leurs champs dévastés par les
bulldozers, l’arrachage des plantations et des arbres centenaires ( oliviers,
palmiers, orangers…), le labourage en profondeur des terres par les chars de
manière à enfouir la couche végétale nécessaire à la culture : tuer
la terre, c’est leur manière à eux de tuer le fellah à petit feu.
Certains
agriculteurs sont expulsés, tel ce paysan qui a été exproprié d’une partie
de son exploitation sur laquelle se trouvaient sa maison et le puits qui lui
permettait d’irriguer ses champs. Il vit et travaille désormais avec ses 7 frères,
dont 5 sont mariés, sur les 10 ha qui lui restent, occupant des baraquements
construits dans l’urgence.
La
situation est difficile mais la production est encore suffisante pour se nourrir
et même pour vendre, mais le problème c’est l’accès au marché bloqué
par les check point.
La
vie des étudiants n’est pas meilleure. Que de gymnastique à ceux qui vivent
dans le sud du territoire pour se
rendre à l’université de Gaza .Comme tous les autres, ils sont victimes des
points de passage : impossible
d’assister au cours avant 10 heures, et il faut dès 14 heures penser au
retour pour pouvoir franchir tous les barrages et être sûr d’arriver avant
la nuit où plus personne ne sort. La crise du logement et les problèmes
financiers les empêchent de résider près de leur lieu d’étude. Les parents
tiennent à la scolarisation de leurs enfants et les poussent à finir leur
cycle universitaire même si cela est coûteux et compliqué.
Les
Palestiniens sont fatigués de cette vie où ils ne savent de quoi l’instant
suivant sera fait. L’armée israélienne maintient la pression et la terreur
toutes les nuits : bombardements et tirs répétés de mitraillettes,
survols nocturnes à basse altitude d’avions militaires, incursions dans les
villes et les villages, fouilles des maisons et des personnes…C’est une
politique délibérée pour empêcher les gens de travailler et d’étudier le
jour, de se reposer et de dormir la
nuit ; le manque de sommeil fabrique des névrotiques.
La
situation des enfants est tragique : ils n’ont vu que des soldats en
armes, des bombardements, des morts, des cimetières. Ils sont fragiles et les
ONG, conscientes du problème tentent par tous les moyens d’évacuer le stress
qui les habitent. Des équipes de pédopsychiatres, de musiciens, d’acteurs,
les prennent en main par petits
groupes pour leur apprendre à relativiser et
à juguler la violence quotidienne qu’ils subissent malgré eux.
La
manifestation la plus virulente de cette violence, ce sont les bombardements
quasi quotidiens.
Nous avons visité un bâtiment bombardé. L’efficacité de cette action n’est pas à démontrer. Les dégâts collatéraux sont inéluctables, tout le monde le sait, même les donneurs d’ordres. L’école primaire et le centre d’éducation pour enfants aveugles édifiés à proximité immédiate de ce bâtiment n’étaient pas visés. Pourtant les dégâts subis par ces deux édifices sont conséquents : fenêtres et murs soufflés, équipements pulvérisés, aires de jeux complètement détruites, gravats et projectiles en tout genre jonchent le sol. Ces établissements sont actuellement inutilisables.
Heureusement
que ces actions violentes se passent la nuit, les enfants sont à la maison ;
maintenant ils resteront aussi chez eux le jour, la scolarité est reportée à
plus tard. Des jours meilleurs sont à espérer
Je
voudrais terminer par une note d’espoir en citant ce que m’ont dit 2
palestiniens :
-«
Nous sommes un peuple pacifique. Depuis 48, nous n’avons pas constitué
d’armée car nos pères ont voulu vivre en paix. Après les accords d’Oslo,
nous avons encore cru à la paix. Nous avons construit en Zone A (Zone entièrement
sous autonomie palestinienne) .Un peuple en guerre construit des abris avant la
maison, nous ne l’avons pas fait.
-
« Les conditions d’existence inhumaine que les israéliens nous imposent
conduisent notre peuple au désespoir ; bien que nos morts soient plus libres : ni siège, ni prison, ni barrage, nous parions
sur la vie, la liberté, sur la prise de conscience de nos bourreaux ; nous
avons toujours l’espoir ».