Mission du 28/09 au 4 Octobre

13 participants. Tous vêtus du même T.shirt avec le logo « Mission civile de protection du Peuple palestinien »

A chaque intervention les 13 se tiennent par les bras sur une ligne en tête de cortège.

Le programme établi par nos partenaires palestiniens et israéliens se résume en deux sortes d’interventions :

 

  1. Manifestations solidaires avec le Peuple palestinien.

  2. Le 29/09 nous sommes dans le cortège funèbre de MAHMOUD ‘ALI SUKKAR. 15 ans , habitant le camp de Deisheh. Il a été tué la veille par un tireur d ‘élite israélien alors qu’il participait à une marche pacifique à l’entrée du village de Al Khader. Foule imposante. Marche de 1h15 à travers les quartiers peuplés jusqu’à sa tombe creusée par la famille. Aucun dérapage  La présence de la « mission » a été appréciée.

 

    Le 30/09  Visite aux 10 blessés de la journée à l’hôpital Shifa de Gaza. Mélangée à des membres des familles des victimes, la « mission » écoute les explications du chirurgien en chef. La veille son service en avait accueilli 42 et l’avant veille 51. « Beaucoup arrivent ici avec une toute petite balle qui a la spécificité de pénétrer profondément à l’intérieur du corps laissant derrière elle un tout petit trou. Ces balles seraient enduites d’uranium appauvri  (à vérifier)

    Le 01/10 A Um El Fahem (village situé en Israël au nord de la Cisjordanie) Participation à la commémoration des 13 jeunes arabes israéliens tués par l’armée israélienne le 1er Octobre 2000 au nord de Nazareth alors qu’ils manifestaient contre la venue de SHARON sur l’esplanade des mosquées à Jérusalem. La présence de la « mission » a été remarquée. Des échanges avec les participants nous ont montré toute la sympathie qu’ils avaient à notre égard, notre présence étant comprise comme une participation étrangère active et solidaire de leur cause.

 

  1. Interventions

  2. Soutien aux villageois de Al Khader par notre participation à la destruction du barrage édifié par l’occupant sur la route à 2 fois 2 voies reliant Bethléhem à Hébron. Ce barrage avait pour but entre autres d’empêcher le transport des vendanges. Aidé d’un bulldozer conduit par un chebab de 12 ans, le barrage a été démoli et la circulation rétablie dans un concert de klaxons. L’occupant a surveillé les opérations du haut de la colline et n’a pas tiré ayant repéré  les T shirts. Sans doute le barrage a-t-il été rétabli le lendemain mais à en juger par la liesse des jeunes cette action était une petite victoire sur l’occupant. Elle a alimenté leur détermination.

     

    Al Mawasi ; Village de 5.000 habitants dont beaucoup de pêcheurs. Situé le long de la côte dans la bande de Gaza il est isolé de Khan Younis par deux colonies qui l’en séparent. Pour pénétrer dans le village il faut s’enfourner dans un goulot d’étranglement entre ces 2 colonies et se heurter à un barrage  encadré de bunkers desquels l’occupant vous observe le doigt sur la gâchette. (Il en est question à plusieurs reprises dans ce rapport hebdomadaire)

En arrivant on voit une ambulance qui attend à environ 300m du barrage. On demande au chauffeur ce qu’il fait là. Il attend depuis quelques heures que l’occupant le laisse passer pour aller chercher 4 jeunes blessés au cours d’une confrontation tôt ce matin de l’autre côté du barrage.  Les 13 se mettent en ligne. 2 se détachent et vont demander l’ouverture du barrage à l’ambulance. 10 minutes plus tard l’ambulance entrait sous les applaudissements de celles et ceux qui attendaient leur tour pour rentrer chez eux. Il faut noter à ce sujet que de nombreuses femmes chargées de leur marché attendaient, certaines depuis plus de trois heures, à 100 mètres de la barrière. Chaque fois qu’au micro on entendait : « un », « deux », « trois », quatre », « cinq », cinq personnes se détachaient de la file d’attente pour franchir les 100m.En matière d’humiliation il paraît difficile de faire pire. 

·        La manif se dirige de Ramallah à Bir Zeit pour tenter d’ouvrir le barrage situé à mi chemin Ce barrage interdit tout étudiant de se rendre à l’université pour y suivre ses cours. 1000 ou 2000 personnes montent la route. Le soleil est très chaud. Distribution de casquettes par les organisateurs. On se rapproche du barrage. Sit in. On se relève pour faire 10m. re sit in jusqu’au moment où on touche le barrage. 2 de la « mission » qui est en 1ère ligne en se tenant par les bras, se détachent pour demander à l’occupant le droit de passage pour les étudiants.

Pour seule réponse les manifestants ont droit à des grenades lacrymogènes  et  à des balles enrobées de caoutchouc. Dispersion. Un des membres de la délégation prend une balle enrobée de caoutchouc à 2cm au dessus de l’œil. Hôpital. Points de suture …………………………….